La règle des tiers, l’une des principes de composition les plus renommés dans les domaines de la peinture et de la photographie, tire ses origines des temps anciens de l’art et du dessin, bien antérieurement à l’émergence de la photographie. Au cours du 20e siècle, des photographes et des experts en esthétique visuelle ont joué un rôle clé en officialisant et popularisant cette méthode, bien que ses fondements soient plus anciens.
Il est intéressant de souligner que cette notion émane des réflexions de John Thomas Smith, graveur et illustrateur du XVIIIe siècle, pour qui, l’essence d’une image résidait dans le positionnement du point focal le long des lignes de tiers, tant horizontales que verticales. Enracinée dans les principes fondateurs de la composition artistique, cette approche s’est imposée au fil du temps comme une méthode fondamentale pour créer des images équilibrées et captivantes.
Aujourd’hui encore, lorsque nous abordons la composition d’images, la règle des tiers offre une méthode efficace pour produire des visuels équilibrés et porteurs d’une naration. Elle implique de disposer avec habileté des éléments clés tels que des personnages, des objets importants ou d’autres points d’intérêt le long de lignes imaginaires qui divisent l’image en tiers, tant horizontalement que verticalement. Ces lignes, également appelées « lignes de force », se placent naturellement aux tiers. Les points d’intersection de ces lignes créent ce que l’on appelle des « points forts », contribuant ainsi à renforcer l’impact visuel global de l’image.
Comment ça marche ?
Lorsqu’on examine cette méthode, on constate qu’elle repose sur deux lignes horizontales et deux lignes verticales, qui segmentent l’image en neuf parties égales. Ces divisions déterminent quatre points d’intersection distincts, illustrés par des cercles rouges.
Cependant, il est important de souligner qu’une composition centrée des éléments clés peut donner lieu à une impression d’immobilité et de monotonie. L’essence de la règle des tiers réside dans sa capacité à insuffler de la vitalité et de la dynamique à la composition. Pour ce faire, il est recommandé de placer les éléments cruciaux tels que les personnages, les objets saillants ou les horizons non pas au cœur de l’image, mais plutôt le long des lignes de force. Mieux encore, les points forts, ces intersections de lignes, offrent un emplacement optimal pour ces éléments. Naturellement, notre regard se dirige vers ces points, facilitant ainsi la compréhension visuelle de l’ensemble.
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